Rede Bertrand Herz zum 64. Jahrestag der Befreiung von Buchenwald 2009

2. Juni 2009

In einigen Monaten wird es 70 Jahre her sein, dass der Angriff Hitlers auf Polen am 1. September 1939 nach einer Folge anderer Übergriffe den 2. Weltkrieg ausgelöst hat.

Schon im März 1939 erlebten Frankreich und Großbritannien, die in München die Tschechoslowakei, ihren treuen Verbündeten, schmachvoll dem Appetit Hitlers überlassen hatten, wie diese mutige Nation von den Nazis vergewaltigt wurde und wie unterzeichnete Verträge von den Nazis als geduldiges Papier betrachtet und ignoriert wurden.

Mit dem Angriff auf Polen am 1. September 1939 stellte die ganze Welt verblüfft fest, dass es sich nicht um einen klassischen Eroberungskrieg handelte, sondern dass dieser Krieg außerdem noch mit Terror und der Ausrottung von Teilen der Zivilbevölkerung einherging und die Nazis in den folgenden Jahren diese Strategie auf alle europäischen Länder ausweiteten.
Schon in der ersten Phase des Angriffs terrorisierten und töteten blinde Bombenangriffe vor allem auf Warschau die Zivilbevölkerung, wie es vorher in Guernica geschehen war und wie es später in Rotterdam und Coventry geschehen sollte.
Von Beginn der Operation an wurden Angehörige der polnischen Zivilbevölkerung ihrer Heimat entrissen und mußten als Skaven des großdeutschen Reiches in Arbeits- oder Konzentrationslagern arbeiten. Die polnische intellektuelle Elite wurde verfolgt, die Patrioten gejagt und erschossen und ganze Familien bedroht oder deportiert.

Schon im September 1939 begann die Massenvernichtung der Juden ; Juden wurden erschossen, nur weil sie jüdischen Glaubens waren, Ghettos eingerichtet, in denen Männer, Alte, Frauen und Kinder zusammengepfercht wurden und wo sie unter dem Elend, dem Hunger und der Kälte litten, bevor sie in den folgenden Jahren in die Vernichtungslager wie Treblinka geschafft und dort getötet wurden. Mehr als 3 Millionen polnische Juden sollten so ausgerottet und die jüdische Zivilisation, für die sie standen – eine der schillerndsten auf intellektueller und künstlerischer Ebene in Mitteleuropa – vollständig von den Nazis ausgelöscht werden.

Nein, es ist nicht zu akzeptieren, dass die nazistische Ideologie, die auf diese Weise die Grundlagen der Zivilisation angegriffen hat, relativiert oder banalisiert wird. Sie hat keine Gemeinsamkeit mit anderen Angriffen auf die Menschenrechte, die in dieser oder jener Diktatur geschehen sind oder diesem oder jenem Militäreinsatz. Es darf nicht zugelassen werden, dass unter dem Vorwand der sogenannten Meinungsfreiheit oder aufgrund irgendeines geopolitischen Ereignisses die Verleugnung der nazistischen Verbrechen toleriert wird.

Die überlebenden Häftlinge aller Länder haben kürzlich den Alleinstellungs-Charakter der nazistischen Ideologie und ihrer Verbrechen bekräftigt und gefordert, dass die Erinnerung daran niemals aus dem Gedächtnis der Menschheit verschwinden möge. Wir zählen auf die Generationen, die nach uns kommen, dass sie diese Erinnerung weitertragen und gegen jede Art von wiederentstehendem Nazismus überall in Europa kämpfen.

Schon von Oktober 1939 an wurden viele Polen nach Buchenwald deportiert, zuvor waren Österreicher und Tschechen gekommen. Damit erhöhte sich der internationale Charakter des Lagers weiter : seit Beginn des Krieges wurden 8.500 Menschen nach Buchenwald gebracht, darunter ca. 700 Tschechen, Hunderte Roma aus dem Burgenland, über 2.200 Polen und mehr als 1000 Juden aus Wien. Über 3.000 Polen und Juden wurden von der SS auf dem Appellplatz in die Zelte des Sonderlagers gesperrt. Dieses Sonderlager wurde der Schauplatz einer Massenvernichtung, dessen Insassen bewußt durch Hunger, Terror und Vernachlässigung dezimiert wurden.

Wir wollen also anläßlich der Feierlichkeiten zum 64. Jahrestag der Befreiung des Lagers unseren polnischen Kameraden eine ganz besondere Ehrung zuteil werden lassen.

Übersetzung : Franka Günther

DISCOURS 64ème ANNIVERSAIRE :

Il y aura 70 ans, dans quelques mois, l’agression d’Hitler contre la Pologne, le 1er septembre 1939, après d’autres agressions,déclenchait la deuxième guerre mondiale.

Déjà, en mars 1939, la France et la Grande Bretagne, qui avaient honteusement abandonné à Munich leur fidèle allié, la Tchécoslovaquie, à l’appétit d’Hitler, assistaient au viol de cette courageuse nation par les nazis, au mépris du traité signé, considéré comme un chiffon de papier par les nazis
Dès l’agression du 1er septembre 1939, le monde prit conscience avec stupéfaction que l’action menée contre la Pologne n’était pas une guerre classique de conquête, mais en plus une entreprise de terreur puis d’extermination dirigée contre les populations civiles, entreprise qui devait dans les années suivantes être étendue par les nazis à l’ensemble des pays européens.
Dès les premières heures de l’agression, les bombardements aveugles des villes, notamment Varsovie, visaient à terroriser et à tuer les populations civiles, comme jadis à Guernica, comme bientôt à Rotterdam et à Coventry.
Dès le début de l’opération, des civils polonais furent arrachés à leurs lieux de résidence pour travailler comme esclaves du grand Reich dans des camps de travail ou de concentration L’élite intellectuelle polonaise fut persécutée, les patriotes pourchassés et fusillés, les familles menacées ou déportées.

Dès septembre 1939, le génocide des Juifs se mettait en place ; des Juifs furent fusillés uniquement par ce qu’ils étaient juifs, des ghettos installés, où furent entassés hommes, vieillards, femmes et enfants, où ils souffrirent de la misère,de la faim et du froid, avant d’être dirigées dans les années suivantes vers les centres de mise à mort, tels Treblinka.pour y être assassinés. Plus de trois millions de Juifs polonais allaient être exterminés, et la civilisation juive qu’ils représentaient, une des plus brillantes de l’Europe centrale sur le plan intellectuel et sur le plan artistique, complètement éradiquée par les nazis.

Non, il n’est pas acceptable que l’idéologie nazie, qui s’attaquait ainsi aux fondements mêmes de la civilisation, soit relativisée, banalisées Elle est sans rapport avec d’autres atteintes aux droits de l’homme dans telle ou telle dictature, telle ou telle opération militaire. Il n’est pas admissible que, sous couvert de prétendue liberté d’opinion, ou en raison de tel ou tel événement géopolitique, la négation des crimes nazies soient tolérée

Les survivants déportés de toutes les nations ont récemment réaffirmé le caractère sans précédent de l’idéologie et des crimes du nazisme, et souhaité que jamais leur mémoire ne disparaisse de la mémoire des hommes. Nous comptons sur les générations qui nous succèdent pour prendre le relais de cette mémoire, et lutter contre toute résurgence,du nazisme, partout en Europe

Dès octobre 1939 de nombreux Polonais furent déportés à Buchenwald, précédés par l’arrivée des Autrichiens puis des Tchèques.Ils accroissent encore, le caractère international de ce camp
: Dès le début e de la guerre, 8.500 hommes seront acheminés à Buchenwald, parmi eux environ 700 Tchèques, des centaines de Romas du Burgenland, plus de 2.200 Polonais et plus de mille Juifs viennois. Plus de 3.000 Polonais et Juifs sont entassés par les SS sur la place d’appel, sous les tentes du camp spécial. Le camp spécial sera le théâtre d’une extermination en masse, en réduisant sciemment ses occupants à la famine, en les livrant à la terreur et à l’abandon.

Nous souhaitons donc que, lors de commémoration du 64è anniversaire de la libération du camp un hommage parrticulier soit rendu à nos camarades polonais.